Happy! : Un Chef-d’œuvre Sombre et Comique
La série « Happy! » de Syfy n’est pas une comédie typique. Cette série ultra-violente et sombrement comique, basée sur le roman graphique de Grant Morrison et Darick Robertson, entraîne les spectateurs dans un voyage effréné à travers un monde de folie, de meurtres et d’une amitié étonnamment réconfortante entre un tueur à gages déchu et une petite licorne bleue volante nommée Happy.
La série met en vedette Christopher Meloni dans le rôle de Nick Sax, un ancien policier déshonoré devenu tueur à gages dont la vie prend une tournure bizarre après une crise cardiaque presque fatale. Soudain, il peut voir Happy, l’ami imaginaire d’une fille kidnappée nommée Hailey. Happy, doublé avec une énergie frénétique par Patton Oswalt, implore Nick de sauver Hailey d’une situation vraiment inquiétante.
Le postulat de départ à lui seul distingue « Happy! » des autres séries télévisées. C’est un mélange de drame policier réaliste, de comédie surréaliste et de thriller psychologique, le tout réuni dans un ensemble glorieusement déjanté. La série n’hésite pas devant la violence ou les thèmes matures ; en fait, elle les embrasse avec enthousiasme. Attendez-vous à des images graphiques, un humour noir et une bonne dose d’absurde.
Cependant, sous la surface de son extérieur chaotique se cache une histoire étonnamment poignante sur la rédemption et le pouvoir de l’amitié, même si elle est très peu conventionnelle. Nick, initialement résistant aux supplications de Happy, noue progressivement un lien avec la licorne à l’optimisme implacable. Leurs interactions sont souvent hilarantes, parfois touchantes et toujours imprévisibles. Happy sert de conscience improbable à Nick, le guidant vers un chemin, sinon de vertu, du moins de quelque chose qui ressemble à la décence humaine.
La performance de Meloni dans le rôle de Nick Sax est tout simplement phénoménale. Il s’engage pleinement dans le rôle, dépeignant la descente de Nick dans les ténèbres et sa remontée hésitante vers la lumière avec autant d’intensité que de vulnérabilité. Ce rôle permet à Meloni de se défaire des contraintes de son ancien personnage de « New York, unité spéciale » et d’incarner un personnage à la fois répréhensible et étrangement sympathique.
Le doublage d’Oswalt dans le rôle de Happy est tout aussi brillant. Il insuffle au personnage une énergie maniaque qui complète parfaitement le cynisme de Nick. L’optimisme implacable de Happy et sa foi inébranlable en la bonté de Nick, même face à des preuves accablantes du contraire, offrent un contrepoint indispensable à l’obscurité de la série. La dynamique entre Meloni et Oswalt, bien que l’un soit animé, est la principale force de cette série joyeuse.
« Happy! » n’est pas pour les âmes sensibles. C’est une série qui repousse les limites, défie les conventions et se délecte de son propre absurdité. Mais pour ceux qui apprécient l’humour noir, les récits surréalistes et les performances exceptionnelles, « Happy! » est une expérience visuelle vraiment unique et inoubliable. Cette série a cimenté sa place en tant que classique culte, les fans réclamant davantage d’aventures bizarres de Nick Sax et de son ami imaginaire Happy.