Shōgun : Une Adaptation Superficielle d’un Classique

février 19, 2025

Shōgun : Une Adaptation Superficielle d’un Classique

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La récente série télévisée Shōgun impressionne par son casting et ses visuels époustouflants, avec un rythme soutenu qui captive les spectateurs. Cependant, elle ne parvient pas à capturer l’essence du roman épique de James Clavell. L’adaptation superficielle passe à côté des thèmes culturels profonds qui ont fait du livre un chef-d’œuvre.

« Shōgun » de Clavell explore la complexité d’un étranger naviguant en terre inconnue, abordant l’honneur, le devoir, le sacrifice et le pouvoir au sein d’un choc des cultures. La série, bien que visuellement captivante, ne dépeint pas adéquatement ces éléments cruciaux. Les nuances de la culture japonaise, l’importance du christianisme à cette époque et les motivations des personnages clés comme John Blackthorne (Anjin-san) sont sous-développées, laissant le public avec une compréhension superficielle de l’histoire.

La série introduit une intrigue secondaire impliquant un fils imprudent, une déviation du récit original qui semble inutile et sans but. Cet ajout souligne la tendance de la série à s’éloigner des forces du matériel source. La réinterprétation de Mariko, un personnage aimé du livre, diminue sa force intérieure et la rend moins sympathique. Cette altération souligne l’occasion manquée de représenter la profondeur et la complexité de son personnage tel qu’il a été conçu à l’origine.

Les scènes et les dialogues les plus captivants de la série sont souvent tirés directement du roman de Clavell. Cette ironie souligne la supériorité inhérente du matériel source et soulève des questions sur les choix faits lors de l’adaptation de l’histoire pour la télévision. Lorsque la série adhère aux thèmes du livre, elle brille. Cependant, les déviations du récit original conduisent souvent à des intrigues et des actions de personnages perplexes et déplacées.

Bien que visuellement époustouflante et divertissante, la série télévisée « Shōgun » manque de la profondeur et de la richesse culturelle du livre. Elle laisse finalement le spectateur sur sa faim, l’incitant peut-être même à revoir la mini-série des années 1980 qui a mieux capturé l’esprit du roman. La nouvelle adaptation, bien que regardable, pourrait ne pas résister à l’épreuve du temps ni inspirer des visionnages répétés.

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