
Retour sur la série télé Small Wonder : la sitcom robotique
Les années 1980 ont été une période unique pour la télévision, remplie de sitcoms abordant des thèmes variés. Une série qui se démarque, pour le meilleur ou pour le pire, est Small Wonder. Débutant en 1985, la série est centrée sur la famille Lawson, qui accueille chez elle un robot nommé Vicki. Conçue pour ressembler à une fillette de 10 ans, Vicki possède des capacités surhumaines, ajoutant une touche de science-fiction à la formule classique de la sitcom familiale.
Le concept de Small Wonder, avec son générique accrocheur parlant d’une fille « faite de plastique », l’a certainement rendue mémorable. Bien que la série puisse être considérée comme kitsch aujourd’hui, les anecdotes de tournage et son impact durable sur la culture populaire méritent d’être explorés.
Small Wonder mettait en vedette Tiffany Brissette dans le rôle de Vicki, l’enfant robot qui vivait avec son père inventeur Ted (Dick Christie), sa femme Joan (Marla Pennington) et leur fils Jamie (Jerry Supiran). Le défi pour Brissette était d’incarner la nature robotique de Vicki, en maintenant une voix monotone et une attitude impassible tout au long de la série. Cela s’est avéré difficile pour la jeune actrice, naturellement douée pour le chant, la danse et diverses autres compétences qu’elle ne pouvait pas mettre en valeur en tant que Vicki.
Au-delà des défis d’acteur, les effets spéciaux de la série, rudimentaires selon les normes actuelles, ajoutaient une autre couche de complexité. La tête de Vicki qui tourne ou soulève sans effort des objets lourds nécessitait des heures de tournage à l’aide d’une technologie d’écran vert primitive. Ces scènes mettaient souvent en scène Vicki seule pour minimiser le besoin pour les autres acteurs de supporter ce long processus.
Les membres de la distribution s’entendaient apparemment bien, se décrivant comme « une grande famille heureuse ». Cependant, des tensions sont apparues entre les parents des enfants acteurs, créant une atmosphère difficile en coulisses. Les désaccords se sont même étendus à l’éducation des enfants, nécessitant trois tuteurs distincts sur le plateau. Malgré ces difficultés, la série a trouvé un écho auprès du public, notamment à l’international, où elle a été doublée dans de nombreuses langues.
À mesure que Brissette grandissait, les scénaristes de la série ont eu du mal à intégrer ses changements physiques dans l’histoire. Des explications comme l’allongement des articulations de Vicki par Ted ont été introduites, et les horaires de production ont été ajustés pour minimiser les pauses et les effets visibles du vieillissement. Cependant, des désaccords entre les sociétés de production ont finalement conduit à l’annulation de la série après quatre saisons, laissant le final sans conclusion.
Malgré sa fin abrupte, Small Wonder a continué d’être diffusée en syndication pendant des années, consolidant sa place dans l’histoire de la télévision. Bien que souvent ridiculisée pour son concept et ses effets spéciaux ringards, la série reste un favori nostalgique pour beaucoup. Les membres de la distribution ont suivi des chemins variés depuis la fin de la série, Brissette quittant le métier d’actrice et Supiran faisant face à des défis personnels avant de trouver la stabilité.
Small Wonder reste un exemple fascinant de la télévision des années 1980, illustrant l’évolution des sitcoms et des effets spéciaux. Qu’elle soit considérée comme un phénomène culturel ou une curiosité comique, la présence durable de la série dans la culture populaire est indéniable. Elle rappelle une époque plus simple de la télévision et continue de susciter des conversations sur sa place au panthéon du divertissement sur le thème des robots.