Le reboot raté de Drôles de dames (2011)
Le reboot de la série culte « Drôles de dames » en 2011 a tenté de moderniser la franchise, mais a finalement déçu de nombreux fans de l’original. Le problème principal résidait dans l’abandon du charme kitsch et décalé qui avait fait le succès de la série originale. Les scénaristes ont opté pour une approche axée sur l’action sans substance, sacrifiant le développement des personnages et des intrigues captivantes au profit d’explosions et de fusillades.
Dès le pilote, le ton était donné : une écriture médiocre, un jeu d’acteur faible et un déluge incessant de scènes d’action ne laissant aucune place au développement des personnages. La tentative de transformer les Anges en durs à cuire et Bosley en un expert informatique séduisant semblait forcée et déplacée.
Les épisodes suivants ont perpétué cette tendance, reprenant des prémisses simples de la série originale et les transformant en intrigues complexes impliquant des conspirations internationales. Par exemple, la disparition d’un mannequin se transformait rapidement en une histoire de mariages blancs et de complots d’assassinat.
Même les épisodes très attendus comme « Angels in Chains » ont souffert de cette approche excessive. Les Anges se sont retrouvés impliqués dans des opérations de la CIA et de l’espionnage international dans une prison cubaine, bien loin du travail d’enquête privée qui définissait la série originale. La série semblait déterminée à injecter des éléments de séries comme « 24 heures chrono », transformant les Anges en une sorte d’unités d’élite plutôt qu’en les détectives privées ingénieuses qu’elles étaient censées être.
Le succès de la série originale « Drôles de dames » reposait sur l’alchimie et la camaraderie entre les trois actrices principales. Leurs interactions et leurs relations étaient au cœur de l’attrait de la série. Malheureusement, le reboot n’a pas réussi à capturer cette dynamique. Au milieu de l’action constante et des intrigues alambiquées, il n’y avait tout simplement pas de temps pour une interaction ou un développement significatif des personnages. L’accent est passé du personnel et de l’engageant à l’impersonnel et à l’explosif, laissant les spectateurs avec une coquille vide du classique bien-aimé. Le reboot a finalement démontré que plus d’action n’est pas toujours synonyme d’une meilleure série, surtout quand cela se fait au détriment du cœur et de l’âme de l’original.